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Classement des films du Studio Ghibli

14 août 2022

Qu’on regarde ou non de la japanimation, des noms comme Totoro, Princesse Mononoké et quelques autres nous font tilt. Leur point commun ? Tous viennent du Studio Ghibli, fondé en 1985 par Miyazaki et Takahata, deux bougres qui ont par la suite produit pépite sur pépite. Perso, j’ai vu tous les principaux, et voici mon classement par ordre d’antépréférence (ça ne veut rien dire).


 

N° 6 : Le Château dans le ciel (H. Miyazaki)


Le Châtaeu dans le ciel
La jupe magique qui ne tombait jamais

Sans hésitation le film le moins pertinent de ce classement, Le Château dans le ciel est sorti en 1986 au Japon et en 2003 en France, et franchement ce n’est trop grave. Contrairement aux autres classiques, celui-là ne propose pas de contenu suffisamment profond pour qu’un adulte s’y retrouve. On a bel et bien le droit à la romance discrète, l’action et… c’est tout. Tous les personnages sont plats et collent à une étiquette simpliste : le méchant, le débile, le héros etc. et l’humour ne dépasse pas la chute ridicule d’un random crétin.

Rien à redire par contre du côté de la musique ! Mais bon, si vous cherchez un film d’action pour vos enfants, je vous conseille plutôt un bon petit Conjuring 1 ou Dernier train pour Busan. Au moins, avec ça, ils seront prêts pour la suite de leur vie.


 

N° 5 : Mon voisin Totoro (H. Miyazaki)


Totoro et Satsuki
Totoro et Satsuki prennent leur douche ensemble

Avec Mon voisin Totoro on reste dans une ambiance plutôt légère mais avec beaucoup plus de profondeur ! Sorti en 1988, le dindon-ours-magique en surcharge pondérale est aujourd’hui le personnage le plus connu du studio et fait même office de logo.

Bon, honnêtement, votre vie ne sera pas bouleversée par le visionnage de ce bon vieux Totoro, mais ça reste à regarder, ça passe tout seul. L’histoire jongle bien entre légèreté et sérieux, ce qui m’a particulièrement plu et surpris, je l’avoue, car je m’attendais à un truc cucul et chiant. Tout le monde peut se tromper, non ? Quoi qu’il en soit, le film ne dure pas longtemps, le rythme est parfaitement dosé, l’histoire est belle et le petit suspens qui tient suffisamment en haleine met bien. C’est un oui !


 

N° 4 : Le Château ambulant (H. Miyazaki)


Le Château ambulant
Le Château ambubulant ?

A partir de là mon choix fut plus délicat.

Pourquoi Le Château ambulant occupe-t-il la 4ème place, aussi appelée « place du con » ? Déjà, je précise que la qualité répond présente ! Action, musique, humour bla bla bla. Le petit hic est à chercher, selon moi, du côté du rendu global qui me semble un brin trop lisse. Comprenez par là que l’histoire ne présente globalement rien de bien tragique et que les aventures de nos fieffés compagnons peuvent être suivies par petits et grands sans aucun problème.

Finalement, c’est un film un peu comme les Disney, mais avec tout de mieux et surtout sans le côté manichéen merdique.


 

N° 3 : Princesse Mononoké (H. Miyazaki)


Princisse Mononoké et Moro
La Princesse Mononoké ne sait pas manger

La 3ème marche du podium revient à Princesse Mononoké, sorti en 1997 au Japon (3 ans plus tard en France). De tout le classement, je trouve qu’il s’agit de l’œuvre de fiction la plus mature car la plus neutre. On suit 5 voire 6 protagonistes, de plus ou moins loin, avec des intérêts qui leur sont tous propres et surtout, qui sont légitimes et cohérents. Ici, pas de méchant qui veut détruire le monde ou autre ineptie : chacun prêche pour sa paroisse d’une façon réaliste. Ajoutez à ces intrigues une bonne grosse dose d’action, de l’excellente musique, des doublages bien badass (surtout ceux des animaux) et vous obtenez l’un des plus grands classiques de l’animation japonaise.

A mon humble avis, bien qu’il reste tout public, Princesse Mononoké s’octroie la palme du Miyazaki le plus dur/cru pour les enfants, avec notamment un peu d’hémoglobine à droite à gauche.

Ps : je voudrais bien qu’on m’explique le titre parce qu’au final elle ne fait rien de bien intéressant la dame.


 

N° 2 : Le Tombeau des lucioles (I. Takahata)


Setsuko et Seita
Courrez, tant que vous avez des jambes

Avec Le Tombeau des lucioles, dans les salles à partir de 1998, fini la rigolade et place à la cruelle et triste réalité. L’histoire se déroule au moment du bombardement du Japon par les USA pendant la Seconde Guerre mondiale, donc on a le droit aux morts, maladies et autres joyeusetés… sur des enfants. Je ne vais pas m’attarder sur le contenu du film en soi et ce pour une raison très simple : regardez-le ! Il est souvent considéré comme la meilleure œuvre de japanimation de l’histoire, à raison, donc rien à redire. Je préfère toutefois préciser qu’on parle de la mort lente et douloureuse de deux enfants livrés à eux-mêmes dans un pays ravagé par la guerre. Autrement dit, on y montre des scènes très dures, adaptées uniquement à un public averti.

En revanche, j’aimerais revenir sur certains commentaires (issus de médias français de l’acabit du Figaro ou de Le Monde) que j’ai pu lire concernant Le Tombeau des lucioles :

  • « Ce pourrait être un dessin animé pour adultes tant certaines sont dures » : oui, on s’en doute, vu que C’EST un dessin animé pour adultes. Mettez un enfant de 7 ans devant ce film seulement si vous souhaitez lui gâcher ses prochaines nuits, et les vôtres par la même occasion ;

  • « Une pente mélodramatique que le réalisateur ne sait pas toujours éviter » : ça se tient vu qu’il ne souhaite pas l’éviter. Le film commence par le protagoniste annonçant « je suis mort » ce qui implique que l’on s’apprête à suivre la triste histoire qui l’a conduit à sa mort : à quel moment c’est censé éviter le drame et devenir heureux ?

  • « [le film] ne se concentre que sur les souffrances japonaises et ignore [ou dénie] les souffrances causées aux autres peuples » : le film parle de 2 enfants vivant à Kobe, les probabilités pour qu’ils deviennent subitement des petits allemands enrôlés dans les jeunesses hitlériennes ou des juifs déportés à Auschwitz sont minces, en effet.

Petite anecdote : le film apparaît dans les classements des « meilleurs films de guerre de l’histoire ».

 

N° 1 : Le Voyage de Chihiro (H. Miyazaki)


Le Voyage de Chihiro
Le métro de Paris est toujours aussi fun

Oscar du meilleur film d’animation et Ours d’or du meilleur film 2002 (entre autres), plus grand succès de l’histoire du cinéma japonais jusqu’en 2020 et considéré comme l’un des meilleurs films de l’histoire tout court… ai-je besoin d’en rajouter ? Ce qui est pratique avec Le Voyage de Chihiro c’est qu’il coche toutes les cases : humour, action, contemplation, fantastique, sérieux… Vous avez l’occasion de faire le tour du meilleur de ce que l’univers du cinéma a à offrir en 2h grâce aux (més)aventures d’une petite fille de 10 ans. On apprécie le mélange de poésie et de concret tout autant que la profondeur des personnages et leurs évolutions, sans oublier le côté fantastique à la fois enfantin et inquiétant. En gros, on apprécie tout. Personnellement, je le considère comme le meilleur film des classiques du Studio Ghibli, sans aucun doute. Même si je voulais lui trouver un défaut j’échouerais, tel un gros thon sur une plage. Si vous devez impérativement voir Star Wars, Jurassic Park ou Le Seigneur des Anneaux une fois dans votre vie nulle, n’oubliez pas d’ajouter Le Voyage de Chihiro à votre liste qui n’est, elle, pas nulle.

 

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